Propos de Jonathan Hickman, auteur de Nightly News
Nous étions le 2 octobre 2004. J’étais seul, les larmes aux yeux, dans un petit restaurant grec à un demi-pâté de maisons de l’hôtel où je suivais un séminaire de Robert McKEE. J’étais en train de lire le livre de Steven PRESSFIELD, LA GUERRE DE L’ART.
Ce livre parle de la façon de franchir les obstacles qui se dressent sur la route de toute personne créative. Il aide le lecteur à se rendre compte que la seule chose qui l’empêche de réussir, c’est lui-même. Il l’aide à devenir celui ou celle qu’il souhaite être.
En voici un extrait : « On ne sait même pas d’où vient le problème. Moi, je ne le savais pas. De 24 à 32 ans, la Résistance m’a botté le cul dans tous les sens, de la Côte Est à la Côte Ouest, sans que je me rende compte de son existence. Je cherchais l’ennemi partout, sans réussir à comprendre qu’il était sous mon nez. » De 24 à 32 ans… Mon portrait craché. PRESSFIELD utilise le mot « Résistance » pour définir cette chose qui empêche chaque personne créative de créer pour de bon : le doute, la tergiversation, la peur, etc.
Vous savez de quoi je parle. Deux mois plus tôt, j’avais décidé d’essayer de faire de la bande dessinée, mais c’est ce soir-là que j’ai cessé d’être un amateur dilettante pour devenir un créateur, un vrai. Je suis rentré dans ma chambre d’hôtel, je me suis assis à la table et j’ai écrit un pense-bête. Depuis, je le lis chaque jour avant de commencer mon travail.