Dans les précédents tomes, Geoff Johns s’est intéressé à rassembler tous les éléments épars du mythe de Superman afin de les réintégrer dans une continuité commune. C’est ainsi qu’il a fait se rencontrer la jeunesse de son héros, telle qu’on la connaissait dans les années 1960 et 1970, avec la version remaniée de John Byrne, des années 1986 à 2006. Les deux versions surnommées « pré-Crisis » ou « post-Crisis », en référence à l’événement éditorial Crisis On Infnite Earths, qui avait vu la remise à plat de l’univers DC, pouvaient enfin coexister, après avoir été contradictoires pendant des années. Zod, Nön et Ursa, qui renvoyaient autant à l’Âge d’Argent du héros (1958-1986) qu’au film de Richard Donner (1978) ; un metteur en scène qui pour l’occasion partage le scénario avec celui qui fut son poulain. Puis, Geoff Johns a réinstallé Bizarro sur la planète cubique qui était également un symbole de cet âge de fantaisie innocente. Partant du clone déboussolé que Byrne anima dans sa mini-série fondatrice Man Of Steel, Johns le rapprocha de son modèle non-sensique d’antan. Enfin, l’apport le plus important et signifiant du nouveau scénariste d’Action Comics, fut le retour de la Légion des Super-Héros, ce groupe de jeunes adolescents issus de planètes différentes, qui s’unirent pour apporter tolérance et justice aux peuples du XXXe siècle. Apparue en 1958 et animée par les scénaristes Otto Binder, Ed Hamilton et Jerry Siegel et les dessinateurs John Forte, Al Plastino et Curt Swan, la Légion était alors totalement liée à Superboy, une version adolescente du super-héros qui vivait des aventures à Smallville, la bourgade des Kent.
Ainsi, de temps à autre, Superboy se retrouvait projeté dans le lointain futur et faisait équipe avec cette multitude de personnages. La Légion acquit au fl des années une réputation considérable ainsi qu’un lectorat extrêmement actif : le courrier des lecteurs « The Legion Outpost » regorgeant de lettres de plusieurs futurs professionnels. Il est ainsi notable de trouver parmi les auteurs de la Légion d’anciens fans comme les scénaristes Paul Levitz et Mark Waid ou les dessinateurs Dave Cockrum et Keith Giffen. Geoff Johns ne faillit pas à la règle et dans cet album, relate la rencontre des trois versions de la Légion des Super-Héros. En effet, comme les bonus vous le présenteront, la Légion a connu, suite aux révisions successives de la continuité des héros DC, trois avatars, se partageant différents personnages et événements, tout en gardant chacun des spécificités propres. Une telle aventure ne pouvait se faire sans un dessinateur d’exception, et celle-ci est ainsi réalisée par George Pérez, connu et reconnu pour son talent à non seulement animer des équipes de premier plan, qu’il s’agisse de Teen Titans chez DC ou des « d’œufs de Pâques » et d’éléments relatifs aux épisodes anciens. Et ce festival de clins d’œil acquiert une dimension supplémentaire avec l’utilisation de Superboy-Prime : un Clark Kent d’une autre dimension dont l’univers et le passé ont été « effacés » durant la Crise des Terres Infinies… ou du moins, le croit-il. C’est également son histoire, débutée en 1985 sous les auspices d’Eliot S! maggin et Curt Swan que conclut ici Geoff Johns : une sanglante et tonitruante « revanche du nerd » ! Retrouvez le prochain tome de Geoff Johns présente Superman en librairie. Consultez la fiche de l’album à ici : http://newdev.urban-comics.com/geoff-johns-presente-superman-tome-4/